A l’aube des mots

Préférences

Préférez-vous le chien ou le chat, le corbeau ou le renard, le loup ou l’agneau, le tigre ou la gazelle, l’abeille ou le papillon, la fourmi ou le moustique ? Préférez-vous les chinois ou les latinos, les afghans ou les français, les commerçants ou les enseignants, les banquiers ou les femmes de ménage, les réfugiés ou les suisses de l’étranger ?

Faut-il vraiment choisir ? Entre les riches et les pauvres, les étrangers et les suisses, les fonctionnaires et les paysans. Faut-il choisir entre les carnivores et les herbivores, les animaux et les humains, les baleines et les méduses, les rouges et les bleus ?

L’idée de considérer l’homme comme supérieur par rapport aux autres êtres vivants pourrait nous inciter de traiter les autres animaux (eh oui, nous sommes aussi des animaux !) comme des objets que nous pourrions dominer et gérer à notre guise. Ceci aurait des conséquences fatales sur la diversité des espèces et à la longue sur la survie de la vie sur terre.

Si nous nous sentons supérieurs aux animaux, rien ne nous empêche, à nous blancs d’Europe, fiers de notre culture, de nous sentir supérieurs aux personnes venues d’ailleurs et à justifier ainsi nos privilèges et notre richesse.

Dieu aime toute sa création d’un même amour, les animaux et les humains, toutes espèces confondues. Nous sommes ses fils et ses filles pour lesquels Jésus est venu sur terre. Nous n’avons pas à choisir les uns plutôt que les autres, nous n’avons pas à classer et surtout pas à déclasser.

Nous pouvons nous réjouir de la richesse de la création et chercher à vivre ensemble, y compris avec les animaux, y compris avec les personnes qui sont si différentes de nous. C’est un défi pour aujourd’hui, et c’est une chance pour la vie et pour l’avenir.

Jaune. Un jaune lumineux, brillant, clair. Sur les collines et dans les plaines. Des champs jaunes lumineux répartis entre les champs d’herbe et de blé.

Des carrés, des rectangles, des formes diverses, ce qui apparaît, c’est l’intensité du jeune lumineux réparti dans la nature. Des formes diverses qu’on pourrait peut-être assembler comme un puzzle.

En ce printemps, les champs de colza luisent comme des psaumes de joie et de vérité. Quelle beauté, quelle grâce, quelle gloire divine se reflète parmi nous.

Du colza, dont on fait de l’huile comestible délicieuse. On en fait aussi des carburants pour les véhicules, mais là c’est une autre histoire.

Du jaune aussi. Un jaune pur, brillant. Le jaune de la convoitise et de la richesse. Jaune-or, qui resplendit dans les attributs des riches et des puissants. Le jaune des affaires et de l puissance. De la banque nationale et des profits éhontés. Un jaune qui asservit aussi celui qui va au fond de la mine ou celle qui se donne pour lui.

L’or, à l’apparence pur, mais symbole aussi de l’injustice et de la domination des puissants sur les faibles.

Quel contraste entre le jaune des champs de cola offerts à nos yeux comme l’expression de la gloire et le jaune de l’or, réservé aux nantis et utilisé pour dominer le monde.

Il ne s’agit pas de choisir entre les deux jaunes, mais de rester conscients des aboutissements où nous mènent ces jaunes. Vers une ouverture à des huiles précieuses pour tous. Ou dans les réserves du pouvoir et de l’avoir.

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