A l’aube des mots

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  • La divinité des animaux

    Les animaux n’ont pas connu la chute. Ils n’ont pas été placés devant l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ou, s’ils ont été placés devant, ils n’ont pas consommé son fruit. C’est peut-être pour cette raison qu’ils ont une autre manière d’aborder le divin. Non pas avec les tourments que nous connaissons, les peurs et les besoins de se racheter. Ils vivent dans la simplicité des « enfants de Dieu », sans arrière-pensées, sans calculs. Ils peuvent être devant lui ou elle dans la joie, juste pour exprimer leur joie de vivre, laisser éclater leur louange et leur chant.

    Je ne crois pas que les animaux s’adressent à un Dieu ou à une divinité parce qu’ils ont peur ou qu’ils cherchent d’être protégés ou pour avoir de bons terrains de chasse. J’ai l’impression que leur lien avec Dieu est simplement un être là, dans la reconnaissance et la confiance. Ils ne demandent rien, ils ne font pas de sacrifices, rares sont ceux qui font des sépultures. Ils sont là, libres dans la nature et dans leur vie. Cette liberté caractérise à mon avis leur croyance en Dieu. Ils sont là, en lien avec le monde et la nature, en lien avec le principe de vie, et ainsi avec Dieu, et c’est bien ainsi. Quelle leçon pour nous et pour nos calculs parfois justes mesquins et petits devant Dieu pour être aimé, protégé, heureux, sauvés etc.

  • Le chant du merle

    Installé sur la plus haute branche, le merle chante sa sérénade. Un chant ouvert, rayonnant qui parcourt l’air avec joie et force.

    Au loin parfois une réponse ou comme un murmure de sa bien-aimée. A moins que la bien-aimée soit sur la haute branche et son amant dans les feuilles.

    Un cri de joie, un cri de victoire une sonorité qui surpasse tout.

    Si seulement je pouvais chanter aussi de toute mes forces, chanter sans me retenir, sans me freiner. Pour ma bien-aimée, mais aussi pour le monde qui m’entoure. Chanter sans frein, chanter au loin, une jubilation de reconnaissance.

    Je ne sais pas si le merle croit en Dieu. S’il y un Dieu des merles, ou si simplement il se sent en lien avec une force divine. Mais le chant qu’il fait me paraît une véritable louange à la création et à son créateur.

    On peut se demander si les animaux ont un Dieu, un Dieu vers lequel ils cherchent le secours, un Dieu à qui ils disent leur reconnaissance un Dieu à qui ils demandent conseil.

    Je pense merles, mais je pense aussi aux aigles dans le ciel, et aux cerfs, aux lions et pourquoi pas aux insectes et aux papillons, fourmis abeilles et vers de terre.

    Ont-ils un Dieu. Est-il à leurs images. Ou ont-ils la sagesse de le voir tout autre, libre et libérateur, référence et marque attentif à eu et suffisamment autre pour être aussi le Dieu des autres espèces.

    Et notre Dieu, acceptons-nous qu’il soit le même pour les autres animaux et les autres créatures. Alors que nous avons déjà de la peine à penser que notre Dieu est le même que celui des musulmans.