A l’aube des mots

Au commencement était la relation

Au commencement était la relation et Dieu était (dans) la relation, et Dieu était la relation.

Et les vivants et les minéraux et les liquides et les solides, tous tournaient ans cette relation, tous étaient en relation et toutes ces relations se complétaient et s’entraidaient.

Un jour un homme a pensé que sa relation était meilleure que celle des autres. Il s’est mis à part et a écarté les autres les autres humains les femmes et à plus forte raison les animaux et les arbres.

Il s’est mis à part et a trouvé qu’il était meilleur que les autres. Il a créé le monde nouveau, non pas celui des relations mais celui de la domination.

Domination du riche sur le pauvre, de l’homme sur la femme, des humains sur les animaux et la terre.

Dans ce nouveau monde, cet homme a décidé qu’il avait le droit de nommer les bêtes, le feu la femme, les minéraux et tout ce que contenait la terre. Les éléments naturels, l’eau la viande de bœuf et de porc, le lait des vaches, les œufs et les fromages. Tout. Et il a dit qu’en nommant tous ce qui existe dans ce monde elles pourraient désormais lui appartenir.

Et même la femme était à lui et à ses semblables blancs riches, cultivés

Et l’homme a suscité le désir il a dit que c’était le progrès et il a construit un monde de science là-dessus. Et il a exclu les autres, et a parlé de progrès et a admis ceux qui se soumettaient et qui acceptaient de se battre pour recevoir de lui des parts bien méritées – parce que très vite il a affirmé que l’on manquerait de tout – et a demandé que l’on se souvienne de lui avec reconnaissance.

Et le monde s’est divisé. Les relations se sont effondrées, les rapportes sont devenus de dominants à soumis, des rapports de calcule et de crainte et la relation a cédé le pas et Dieu n’était plus dans la relation, d’ailleurs on se demande bien où il était. Et s’il allait survivre à ce nouvel état.

Et on va vers le mur.  

Au commencement était la relation et la relation était Dieu et il faut retrouver cette relation, pour que chaque être humain ait sa part, soit dans la liberté de vie et des échanges.

Est-ce l’arbre de la connaissance qui a tué la relation et qui a permis au sujet de se situer face à l’objet et avoir un sujet et de l’analyse, et de dominer le sujet.

Ou est-ce juste la convoitise humaine qui préfère la richesse aux liens et qui ne se prive pas d‘asservir ses semblables et les animaux et d’empoisonner la terre juste par convoitise.

Ou est-ce juste l’absence d’une vision globale et à long terme qui fait la part belle au petit profit plutôt que de voir les choses dans une perspective de très long terme.

Reste que si c’est bien la relation qui sauve et qui permettre de survivre tous ensemble dans le monde. Relation homme, femme, animaux, plantes … et Dieu.

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